Qu'est-ce que l'algodystrophie ?


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Rééducation d'une algodystrophie

C'est la pierre angulaire du traitement et il faut le commencer le plus tôt possible. L'immobilité perpétue les symptômes et il est donc important de mobiliser la région touchée dès que possible.

La rééducation a pour objectif principal de restaurer la fonction de l'extrémité par la rééducation du geste. Plusieurs approches doivent être combinées, notamment la thermothérapie, les bains de contraste, la stimulation électrique transcutanée des nerfs (TENS), la massothérapie, les techniques kinésiologiques (qui peuvent également être réalisées en milieu aquatique), l'ergothérapie et la rééducation sensori-motrice.

La physiothérapie est le traitement de première intention, et doit être commencée dès que possible, avec une intensité croissante, en respectant les limites de tolérance du patient, surtout dans la phase initiale, afin de ne pas exacerber la douleur et les phénomènes inflammatoires. Il s'agit d'un élément essentiel, en association avec les autres modalités thérapeutiques, ayant pour objectifs : le gain d'amplitude articulaire, le renforcement musculaire, la flexibilité des tissus, la normalisation de la posture et des schémas de mouvement, le contrôle moteur et l'éducation du patient ; il favorise le soulagement de la douleur et la fonctionnalité, et prévient/réduit les complications par le biais d'une multiplicité de techniques, parmi lesquelles la manipulation, la massothérapie kinésithérapie, électrothérapie (TENS), hydrothérapie et bains de contraste.

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Il existe d'autres méthodes pour soulager les douleurs causées par l'algodystrophie, découvez-les ci dessous


Les techniques kinésiologiques pour soulager la douleur due à une algodystrophie

Les techniques kinésiologiques visent à soulager la douleur et à améliorer la fonctionnalité en restaurant l'amplitude articulaire et en améliorant la fonction neuromusculaire du segment affecté. La thérapie manuelle, la massothérapie et l'hydrothérapie induisent une analgésie, une relaxation, une désensibilisation de l'extrémité et une réduction de l'œdème. Les traitements aquatiques sont importants en raison des effets de la pression hydrostatique et de la plus grande tolérance du patient à leur égard, car ils ont un effet relaxant, réduisent l'œdème, facilitent la mobilisation, la réintroduction de la charge et l'entraînement à la marche, particulièrement pertinent lorsque le membre inférieur est affecté. Les bains de contraste, malgré leur caractère controversé, constituent une option thérapeutique, sauf dans les cas les plus graves. L'application alternée d'eau froide et d'eau chaude améliore la circulation locale, en favorisant la dynamique vasculaire par l'alternance des phénomènes de vasodilatation et de vasoconstriction. L'utilisation du TENS conventionnel dans le programme de réhabilitation améliore l'efficacité thérapeutique dans le contrôle de la douleur, de l'œdème et de la mobilité articulaire. La rééducation sensorielle se fait en stimulant l'extrémité affectée avec des textures et des objets différents, permettant une désensibilisation, une rééducation de la sensibilité discriminative et une cartographie sensorielle. Au fur et à mesure que la fonction motrice se rétablit et que la douleur s'atténue, le retour sensoriel et proprioceptif est intégré, les représentations corticales sont renforcées et la capacité fonctionnelle est rétablie.

L'ergothérapie efficace pour augmenter le succès thérapeutique face à une algodystrophie

L'ergothérapie s'est révélée efficace dans le cadre d'une approche multimodale, augmentant le taux de succès thérapeutique ; elle joue le rôle le plus important dans l'acquisition de l'indépendance, en mettant l'accent sur la réalisation des activités de la vie quotidienne (habillage, préparation des repas, hygiène personnelle), en confrontant le patient à des situations de la vie quotidienne, ce qui permet de réapprendre à les réaliser avec l'utilisation éventuelle de produits de soutien. Il comprenait également des traitements de rééducation de la sensibilité, un entraînement à la dextérité manuelle avec manipulation d'objets, un entraînement à la coordination motrice, des activités bimanuelles pour la réintégration de l'extrémité affectée et le développement de stratégies compensatoires (par exemple, la relatéralisation). La thérapie de la boîte à miroir a été initialement utilisée dans le traitement des douleurs fantômes chez les patients amputés et repose sur le concept de neuroplasticité cérébrale avec des effets au niveau du cortex moteur et somatosensoriel. Le patient est encouragé à faire des mouvements avec le membre sain (emplacement correspondant au membre affecté controlatéral) et le réflexe produit est utilisé pour stimuler les mouvements du membre non fonctionnel (feedback visuel) : l'extrémité affectée est placée derrière un miroir perpendiculaire dans le plan mi-sagittal et l'image visuelle du membre affecté est perçue comme étant normale en raison du reflet du côté non affecté. Il s'agit d'un traitement simple, non invasif, efficace pour réduire la douleur et améliorer la fonction, peu coûteux et bien toléré.

La prise en charge par la psychothérapie est fortement recommandée

La psychothérapie est fortement recommandée dans le traitement des pathologies associées à la douleur chronique en raison de son impact sur la qualité de vie des patients. La psychothérapie agit à 3 niveaux : traitement des comorbidités psychopathologiques, réduction de la perception de la douleur et amélioration des aspects psychologiques qui contribuent au maintien de la douleur. Il est recommandé, surtout dans les cas graves, d'éduquer et d'informer le patient et ses proches sur le diagnostic. La plupart des interventions ont démontré leur efficacité et augmentent l'efficacité du traitement lorsqu'elles s'inscrivent dans une approche multidisciplinaire. La thérapie cognitivo-comportementale permet d'apprendre des stratégies de gestion de l'anxiété et de relaxation qui facilitent le processus de réhabilitation en réduisant l'intensité de la douleur, en stimulant la participation active et en donnant au patient un meilleur contrôle de la situation. Elle est principalement recommandée dans les cas ayant plus de 2 mois d'évolution, sans réponse favorable et, surtout, lorsque des comorbidités psychologiques et/ou psychiatriques sont suspectées.

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Comment prévenir une algodystrophie

La prévention primaire est l'objectif principal. L'immobilisation est le principal facteur de risque, d'où la nécessité d'encourager une mobilisation précoce. Les autres facteurs de risque pour son apparition sont le sexe féminin (post-ménopause), la fracture du radius distal et la luxation intra-articulaire ou de la cheville, et une intensité de la douleur beaucoup plus élevée que celle attendue pour un traumatisme.

La vitamine C (acide ascorbique) joue un rôle de plus en plus important, notamment dans les cas de fractures du radius distal, bien que le mécanisme d'action exact reste à clarifier. Des études publiées précédemment suggèrent que la prise de 500 mg de vitamine C par jour, à partir du jour de la blessure, est responsable d'une réduction de l'occurrence du CRPS d'environ 5 fois au cours de la première année après la fracture (2,4 contre 10,1%, toute dose contre placebo).

Des effets bénéfiques sur la guérison des os ont également été décrits. La vitamine C est un complément relativement sûr et peu coûteux et, pour cette raison, il est actuellement recommandé de prescrire une dose quotidienne de 500 mg de vitamine C pendant 50 jours à compter du jour de la blessure. L'utilisation de doses plus élevées (jusqu'à 1500 mg/jour) par rapport à 500 mg/jour n'a pas montré une réduction statistiquement significative de son incidence. En ce qui concerne la prévention après une intervention chirurgicale sur une extrémité, certaines études recommandent l'utilisation préopératoire de 2g de vitamine C (niveau de preuve modéré) et une supplémentation de 1g jusqu'à 50 jours après l'intervention (niveau de preuve élevé).

Points de pratique

  • la reconnaissance précoce de l'algodystrophie est préférable pour réduire la morbidité
  • les signes cliniques sont suffisants pour le diagnostic et le suivi dans la plupart des cas typiques
  • la scintigraphie est utile dans certains cas
  • la plupart des cas ont une évolution favorable
  • le traitement n'est pas bien documenté et dépend du moment et de la gravité de la maladie.

Spectre des présentations cliniques

  • la douleur excessive par rapport à l'événement déclencheur est un signe distinctif
  • les signes cliniques associés sont variables en intensité et en durée (modifications vasomotrices, modifications trophiques et restriction fonctionnelle)
  • tableau clinique typique ou limite
  • formes localisées ou migratoires
  • formes "chaudes" ou "froides"
  • différences entre adultes et enfants

Diagnostic

  • aucun critère généralement accepté
  • basé principalement sur le tableau clinique : douleur, gonflement, restriction fonctionnelle, modifications vasomotrices
  • des méthodes simples d'évaluation et de suivi en milieu clinique sont disponibles mais ne sont pas universellement acceptées.
  • sensibilité et spécificité variables de l'imagerie scintigraphique.
  • Diagnostic différentiel
  • infection
  • arthrite
  • ostéonécrose (par exemple, de la hanche)
  • maladies systémiques

La prise en charge est principalement une prise en charge de soutien, et peut être difficile chez certains patients, en particulier dans les cas chroniques persistants ou lorsqu'ils sont reconnus à un stade tardif. La prise en charge est basée sur les résultats d'études prospectives contrôlées limitées. La physiothérapie et le soutien psychologique sont des éléments essentiels de la prise en charge. Dans les cas graves, une approche multidisciplinaire peut être nécessaire, en évitant les thérapies non éprouvées. Il est nécessaire de mieux comprendre la physiopathologie et de mener des études cliniques prospectives sur l'incidence, l'évolution naturelle et l'effet du traitement avant que la médecine fondée sur des preuves puisse être appliquée dans la pratique clinique quotidienne.

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