
Combien de temps dure la phase chaude de l'algodystrophie ?
Le syndrome de douleur régionale complexe (SDRC) est un état de douleur neuropathique, qui se caractérise par d'importantes caractéristiques autonomes et inflammatoires. Le SDRC survient chez les patients qui ont subi une chirurgie des membres, une fracture des membres ou un traumatisme. Chez de nombreux patients, la douleur peut se résorber dans les douze mois suivant l'incident déclencheur ; toutefois, un petit sous-ensemble évolue vers la forme chronique.
Pour établir un diagnostic d'algodystrophie (SDRC), les signaux d'alarme pris en compte sont généralement la présence d'un événement initial ou d'une cause d'immobilisation, une douleur continue, une allodynie (un stimulus auparavant indolore qui est devenu douloureux), une hyperalgésie (la douleur est excessive par rapport au stimulus déclencheur), un œdème, une altération de la vascularisation de la peau ou une activité anormale de la sueur dans la zone douloureuse.
L'algoneurodystrophie évolue généralement en deux phases : la première est la “phase chaude”. Le membre est gonflé, douloureux et raide, avec des variations de température, un changement de l’aspect des ongles, des poils et de la peau qui devient rouge ou violacée et luisante ; la seconde phase, la “phase froide”, est marquée par la raideur."
Les autres facteurs qui peuvent être des symptômes du SDRC sont les troubles vasomoteurs prédominants, les troubles sensoriels prédominants qui se manifestent et se développent en trois phases : la phase chaude, la phase froide et la phase chronique.
Ce processus de transition se produit souvent en passant d'un SDCR chaud avec une phase inflammatoire dominante à un SDRC froid, dans lequel les caractéristiques ou les manifestations autonomes dominent. Plusieurs mécanismes périphériques et centraux sont impliqués, qui peuvent varier d'un individu à l'autre sur une période donnée. Parmi les autres contributeurs, citons la sensibilisation périphérique et centrale, les altérations autonomes, les modifications inflammatoires et immunitaires, les modifications neurochimiques et les facteurs psychologiques et génétiques. Bien que la gestion efficace de la forme chronique du SDRC soit souvent difficile, il existe quelques essais contrôlés randomisés de haute qualité qui soutiennent l'efficacité des approches thérapeutiques les plus couramment utilisées.
La phase chaude de l'algodystrophie
articulaires globales, une limitation fonctionnelle commune, des signes inflammatoires vasomoteurs locaux, une hyperesthésie cutanée. Ce trouble vasomoteur circulatoire peut survenir immédiatement après la chirurgie ou pendant la phase de consolidation de la rééducation fonctionnelle et de la prise en charge par kinésithérapie.
Cette phase chaude s'étend sur plusieurs semaines à plusieurs mois et se caractérise par une douleur permanente, aggravée par l'effort. La mobilisation de l'articulation amplifie la douleur qui dépasse largement l'articulation atteinte. Au moindre contact, l'oedème inflammatoire est insoutenable. La peau est lisse, brillante et chaude, il y a hypersudation. Les signes inflammatoires sont nets aux mains, pieds, poignets, chevilles, genoux... Ils sont absents aux épaules et aux hanches ;
La phase chaude d'une algodystrophie débute de quelques jours à plusieurs mois après un facteur déclenchant et dure de 2 semaines à 3 mois.
La douleur est spontanée d´horaire inflammatoire, intense, exacerbée par la mobilisation.
Il existe une raideur importante et une impotence fonctionnelle d’intensité variable.
Des troubles vasomoteurs sont associés : fréquents au niveau de la main, parfois œdème mou prenant le godet, peau luisante, rouge, hyperhidrose, hyper ou hypothermie.
Parfois on retrouve un épanchement de la synoviale qui limite les amplitudes articulaires.
La phase froide de l'algodystrophie
Les phases froides ou phases posthumes sont détectées tardivement et sont souvent liées à une impotence fonctionnelle étendue au niveau loco-régional, avec une association à type de syndrome anxiogène post-traumatique et l'addition de troubles psychologiques.
Cette phase froide se déclenche quelques semaines après la phase chaude et est totalement inconstante. Le membre est froid, sa peau est pâle et lisse, l'oedème inflammatoire régresse puis disparaît, les poils tombent et les ongles deviennent friables.
La phase froide d'une algodystrophie débute après un délai variable. Elle est parfois inaugurale.
La douleur est atténuée et révélée par la mobilisation.
Alors que la raideur est aggravée par la rétraction capsulaire et tendineuse.
Le handicap fonctionnel est plus ou moins important.
Les troubles vasomoteurs sont différents : Peau pâle, fine, froide, voire cyanotique ou dépilée.
Une amyotrophie et une fibrose des tissus mous, musculo-aponévrotique et capsulo-ligamentaire peut être observée.
La phase chronique d'une algodystrophie (ou phase des séquelles)
Il s'agit de la phase invalidante et chronique avec des incapacités réelles et une désocialisation potentielle suivie d'éventuels troubles psychologiques. Cette phase n’est en aucun cas obligatoire et peut être prévenue par la kinésithérapie.
L'algodystrophie peut ne présenter que l'une de ces phases ou bien les alterner... Il y a en fait autant de formes d'algodystrophies que de personnes qui en souffrent.